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On a beau se casser la tête à préparer aux enfants des menus variés, colorés et appétissants, face au jambon-purée ou aux frites-ketchup, notre créativité culinaire n’en sort pas glorieuse… Mon almanach m’a rappelé aujourd’hui qu’il n’est pas aisé d’éduquer le palais des enfants. Tout est une question de goût inné et de goût acquis :

Mou, gras, nourrissant : le jambon-purée séduit les petits, car il répond à toutes leurs exigences gustatives. Le goût du gras est en effet le premier à se développer chez les enfants après le goût du sucré, qui est inné. Comme les pâtes et les frites, la purée contient aussi de nombreux sucres complexes au pouvoir rassasiant. Enfin, la consistance et sa couleur, proches de celles de la bouillie, les rassurent à certaines étapes délicates de leur vie, comme l’entrée à l’école primaire, ou encore l’arrivée d’un petit frère et d’une petite sœur.

Le ketchup, riche en glucides, à également la faveur des plus jeunes. Il n’est donc pas étonnant de les voir en réclamer pour en arroser tous leurs plats… Attention cependant car cette mauvaise habitude uniformise le goût des plus jeunes. Difficile ensuite de leur faire découvrir – et apprécier – de nouvelles saveurs.  L’éducation du palais débute dès les premières années de la vie. Qu’on se le dise !

Source : Almanach « Ça m’intéresse », 365 questions/réponses pour aiguiser sa curiosité, édition 2006, fiche du 7 avril.