Un produit issu de l’agriculture biologique peut être jusqu’à deux fois plus cher que son équivalent non biologique. Cette différence de prix s’explique notamment par la production à petite échelle de l’agriculture bio, moins rentable que l’agriculture biologique intensive, mais aussi par une main d’œuvre et des coûts de contrôle et de certification supplémentaires. En France, en 2002, seulement 1,3% de la surface agricole était bio, contre 12% en Suède. Conséquence : la demande est supérieure à l’offre, ce qui n’incite pas non plus les producteurs à baisser leur prix….
Fin 2010, les surfaces conduites en bio et en conversion représentaient 3,09% de la surface agricole (SA) en France. L’Hexagone fait donc partie des « mauvais élèves » avec l’Irlande, la Pologne et la Bulgarie. En Europe, l’Autriche fait figure d’exemple avec plus de 15% de sa SA cultivée en bio.
Sources :
– Almanach « Ça m’intéresse », 365 questions/réponses pour aiguiser sa curiosité, édition 2006, page du 24 avril.
– Site de l’agencebio.org
Cookismo, c’est moi, Christelle Vogel. Alsacienne d’origine, élevée au kouglof et à d’autres recettes alsaciennes traditionnelles, je suis aujourd’hui convertie au sans gluten. Vous trouverez encore néanmoins sur mon blog des archives de mon ancienne vie culinaire :). J’ai dirigé la rédaction Cuisine du Journal des Femmes pendant 3 ans. Actuellement journaliste et consultante freelance, je collabore avec Vital Food, Top Santé, et d’autres sites de nutrition et gastronomie. Depuis février 2017, Monsieur Cookismo et moi vivons à Bordeaux.
On peut toutefois se poser une question essentielle…
Avant l’agriculture intensive et de masse, avant les pesticides et autres engrais, bref avant, tout était bio et les prix étaient les mêmes pour tous. Pourquoi a-t-il fallu passer par ces méandres, pourquoi a-t-il fallu pourrir les terres, pourquoi a-t-il fallu mal nourrir les populations ? Pour avoir la possibilité de vendre plus cher aujourd’hui ce que l’on obtenait normalement auparavant ?
Je ne renie nullement les efforts de ces exploitations qui se lancent dans le bio.
Mais force est de constater que c’est du grand n’importe quoi.
Oui, le bio est réservé à une élite. Les grands groupes industriels et autres enseignes de supermarché l’ont bien compris. Les pauvres (s’ils n’ont pas la possibilité de faire leur jardin eux-mêmes) sont, pour l’heure, condamnés à mal manger.
Triste réalité.
Beaucoup de produits bio sont importés et l’impact écologique est parfois à revoir.Dans mon supermarché, je refuse d’acheter des fruits et légumes bio car pour la majeur partie, ils viennent d’Espagne alors que j’essaie de privilégier les produits français. Je regrette aussi leurs prix car faire un plein caddie 100% bio est vraiment hors de prix. Il faudrait vraiment que les industriels fassent un effort !
En réaction aux 2 commentaires précédents:
La part de l’alimentation dans le budget des ménage avant les années 50 représentait l’essentiel des dépenses de la majorité de la population. Aujourd’hui, elle représente – de 15%. Les budgets sont greffés par l’habitat plus confortable et couteux, les nouvelles technologies et les loisirs qui n’existaient pas avant.
Dire que la nourriture bio est plus chère qu’avant, c’est totalement faux. Elle est plus chère que le conventionnel mais le consommateur n’est plus habitué à payer sa nourriture à sa juste valeur… On a baissé artificiellement le cout des aliments (bio et pas bio) grâce aux subventions européenne qui coûtent les yeux de la tête au contribuable. D’une certaine manière, “les riches” payent une partie des aliments des “pauvres”. Mais cela, on ne le voit pas
La baisse des prix du pas bio nuit à celui qui la produit. Dans l’agriculture conventionnelle, on paye au paysan bien trop souvent son produit EN DESSOUS de son cout de revient (ce qui ne se faisait pas avant). Les producteurs bio français refusent de marcher dans cette combine et tiennent à préserver leur niveau de vie, même s’ils acceptent pour beaucoup d’entre eux de ne vivre qu’avec un SMIC en travaillant en moyenne 50 heures par semaine…. N’oublions pas que l’agriculteur est un chef d’entreprise, avec des responsabilités conséquentes, qui doit couvrir un grand nombre de compétences qu’on est loin d’imaginer quand on n’est pas du milieu. C’est une réalité qu’il ne faut surtout pas oublier.
Par ailleurs, les surcouts des aliments bio (20% en moyenne à la production) s’expliquent aussi par une main d’oeuvre plus importante à la production (le bio crée 3 fois + d’emplois que le conventionnel)
Maintenant, si les légumes sont si chers en grande surface, c’est surtout parce que les marges des magasins sur le bio sont énormes (en partie pour compenser les pertes qu’ils réalisent par la faible rotations de ceux ci dans les rayons). Par ailleurs, le consommateur est prêt à payer plus cher parce que c’est bio, alors ils en profitent pour augmenter leurs marges sur ces produits. Les acheter en Italie, au Maroc ou en Espagne permet d’avoir des prix d’achats plus bas qu’en France, car la main d’oeuvre là bas est moins chère. Et pourtant, on constatera quand même que le légume local bio acheté en saison à la ferme coûtera moins cher au consommateur que le même, importé par le supermarché du coin…
Le bio sert à redorer l’image des grandes surfaces et s’ils développent le rayon bio, c’est parce qu’ils se sont rendu compte qu’ils pouvaient augmenter leurs bénéfice grâce à cela.
Venez faire vos courses à la ferme, vous trouverez des produits bio pas chers du tout et bien plus frais qu’au supermarché. Et c’est local.