Intolérance au gluten : Niépi sait tout… Suivez le guide !

Juin 15, 2014 | 0 commentaires

Inédit dans la presse culinaire française, le magazine Niépi traite avec gaieté et épicurisme un sujet grave : l’intolérance au gluten ou maladie coeliaque.

Le premier numéro de Niépi est paru en avril 2014, grâce au soutien des mécènes d’un site de financement participatif. Le magazine est proposé dans quelques épiceries bio et adresses spécialisées dans le gluten-free, ainsi qu’en commande sur le site Niepi.fr.
Cookismo s’est plongée avec curiosité dans ce premier numéro et a interrogé sa créatrice, Frédérique Barral. Diagnostiquée intolérante au gluten il y a 5 ans, elle s’est confiée sur le projet Niépi et son quotidien sans gluten.

Dossier "Ma vie sans gluten"

La vie gluten-free

“La cuisine gluten-free, c’est possible, facile et surtout, c’est bon !”, affirmez-vous dans votre édito. Mais quand je lis votre dossier “Ma vie sans gluten”, je me rends compte qu’il est quasiment partout…
Frédérique Barral : Oui, le gluten est partout. Comme je l’explique dans ce premier numéro, l’industrie agro-alimentaire a largement exploité les qualités du gluten. Celui-ci apporte du liant, de l’élasticité, du gonflant. On le retrouve ainsi comme adjuvant dans des produits insoupçonnés : yaourts, frites surgelées, jambon… Et la liste est longue.

Comment vous organisez-vous pour faire vos courses ?
FB : Les magasins sont généralement peu fournis en produits sans gluten. Aussi, une fois par semaine, je fais mes courses dans trois magasins afin de trouver tous les produits qui m’intéressent. Quand je n’ai pas le temps, je commande sur internet, sur des boutiques en ligne spécialisées dans le sans gluten. Pour les fruits et les légumes, je vais deux fois par semaine chez un producteur bio de la région.

Pour positiver sa maladie, il faut d’abord l’accepter

En trois mots, quel était votre état d’esprit en découvrant votre intolérance au gluten ? Aujourd’hui ? 
FB : Il y a 5 ans : angoisse, panique et frustration. Aujourd’hui : variété, créativité et plaisir.

Comment êtes-vous parvenue à positiver votre maladie ?
FB : Le positif s’est installé quand j’ai accepté cette maladie et que je me suis mise à chercher des moyens d’en atténuer les inconvénients. Il fallait trouver des solutions en prenant en considération les contraintes qu’impliquent l’éviction du gluten. Un processus créatif très motivant se met en place, car de nombreuses possibilités s’offrent à nous. Il existe une multitude de farines sans gluten par exemple. C’est un vrai jeu d’expérimentation culinaire.

Quelles évolutions vous semblent nécessaires en matière de réglementation du “sans gluten” en France ? 
FB : Je pense qu’une campagne d’information auprès des restaurateurs et des collectivités est nécessaire. Il est impensable aujourd’hui qu’un enfant allergique ou intolérant – au gluten ou à d’autres produits – se retrouve en difficulté à la cantine.

Frédérique Barral dans sa cuisine

Les produits sans gluten

L’arrow-root et la fécule de pomme de terre reviennent régulièrement dans ce premier numéro de Niépi, mais pas la fécule de maïs. Pourquoi ? 
FB : Le maïs est une céréale sans gluten que j’utilise parfois. Cependant elle est présente déjà dans de nombreux produits de substitution sans gluten acheté dans le commerce. Je préfère toujours privilégier la diversité. Le “sans” est peut être une contrainte mais le “trop” peut vite devenir un problème.

La margarine non hydrogénée est souvent employée dans les recettes. Avez-vous une ou des marques à nous conseiller ?
FB : La margarine non hydrogénée – tout comme le beurre – n’est pas la solution idéale en cuisine. Nous publierons un article à ce sujet dans le numéro 3 de Niépi qui paraîtra en septembre 2014. Cependant, je crois que l’idée est plutôt d’être dans l’ouverture et de ne pas s’enfermer autour de l’utilisation d’un seul produit. J’utilise par exemple l’huile d’olive ou la graisse de coco pour les préparations qui nécessitent la cuisson.

L’aventure Niépi

Quelle signification revêt pour vous la parution de ce premier numéro de Niépi ? 
FB : Niépi est une grande aventure, qui débute sous le signe du partage. C’est notre maître mot. Tout le monde a une expérience, une astuce à partager. Ce partage est toujours enrichissant et c’est pourquoi nous voudrions que Niépi soit un lieu d’échange.

Comment voyez-vous évoluer votre projet et votre engagement vis-à-vis du “sans gluten”, dans les prochaines années ? 
FB : Ce que je souhaite aujourd’hui c’est que Niépi soit une aide aux personnes intolérantes au gluten. J’aime l’idée de tisser des liens entre les vies sans gluten, faire connaître des lieux de séjours où la personne “sans gluten” est accueillie, que chacun puissent y exprimer ses talents culinaires, que les recettes de cuisines foisonnent, que la créativité s’installe dans les cuisines au-delà des peurs et de la réticence du “sans”.

• Plus d’infos :  Consultez le Dossier consacré au gluten de Cookismo

Crédits photo : © Niépi

Christelle Vogel

Article rédigé par Christelle Vogel

Cookismo, c’est moi, Christelle Vogel. Alsacienne d’origine, élevée au kouglof et à d’autres recettes alsaciennes traditionnelles, je suis aujourd’hui convertie au sans gluten. Vous trouverez encore néanmoins sur mon blog des archives de mon ancienne vie culinaire :). J’ai dirigé la rédaction Cuisine du Journal des Femmes pendant 3 ans. Actuellement journaliste et consultante freelance, je collabore avec Vital Food, Top Santé, et d’autres sites de nutrition et gastronomie. Depuis février 2017, Monsieur Cookismo et moi vivons à Bordeaux.

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