Bière pas fraîche
Je me faufile entre les tables serrées de la terrasse du Café de Flore et m’installe face à un couple qui petit-déjeune… au champagne. Autour de moi, quelques habitués serrent la pince des serveurs, des touristes étrangers dégustent leurs oeufs à la coque à 11,50 € les deux.
Je jette un coup d’oeil à la carte : l’expresso à 4,50 €, la pression à 9,50 €… Je déglutis un bon coup. Après tout, je savais à quoi m’attendre. J’opte pour une bière Hoogaarden à 8,80 € et passe commande auprès d’un serveur. Il ne décoche par un sourire. Je goute ma bière qui “se déguste entre 2-3°C” selon les indications de la bouteille : elle n’est pas fraîche. Déception. La seconde Hoogaarden qui arrive ne l’est pas plus. Pas non plus de cacahuètes ou bretzels pour accompagner notre apéritif. Seule la pression (9,50 € les 40 cl) est à la bonne température.
Pas de photos SVP
Petit tour aux toilettes. Re-déception : elles sont des plus ordinaires. Pour se laver les mains, un savon fixé à une barre métallique – tout ce qu’il y a de plus hygiénique – est mis à notre disposition.
Je veux ensuite immortaliser mon passage au café de Flore et prends deux photos (sans flash) de la salle en me plaçant à l’entrée, sans bloquer le passage. Je n’ai pas le temps d’entre prendre une de plus, un “mademoiselle, s’il vous plait…”, coupe net mon élan.
Pour résumer le café de Flore :
– Peut-être l’un des plus mauvais rapports qualité/prix de Paris
– Des serveurs en costard-noeud papillon qui ont oublié leur sourire à la maison (ou qui le sorte en fonction de la clientèle)
– Une déco qui n’a rien d’exceptionnelle
– Idem pour les toilettes
– Une terrasse avec vue sur rue
Il faut sans doute connaître le patron du café, posséder une carte American Express Centurion ou être une célébrité pour apprécier le lieu et avoir droit à une marque de sympathie de la part des serveurs. Si vous n’êtes dans aucune de ces situations, mieux vaut se contenter d’une photo de la façade ou compter sur vos amis pour vous faire oublier votre déception.
Christelle Vogel
Cookismo, c’est moi, Christelle Vogel. Alsacienne d’origine, élevée au kouglof et à d’autres recettes alsaciennes traditionnelles, je suis aujourd’hui convertie au sans gluten. Vous trouverez encore néanmoins sur mon blog des archives de mon ancienne vie culinaire :). J’ai dirigé la rédaction Cuisine du Journal des Femmes pendant 3 ans. Actuellement journaliste et consultante freelance, je collabore avec Vital Food, Top Santé, et d’autres sites de nutrition et gastronomie. Depuis février 2017, Monsieur Cookismo et moi vivons à Bordeaux.
voilà un mythe de cassé !…
Dire que j’y croyais encore il y a quelques jours…