Arpenter un marché, c’est pour moi le meilleur moyen de faire connaissance avec la gastronomie d’un pays. À Kuala Lumpur, je me suis rendue à celui de Chow Kit, réputé pour son offre en fruits, légumes et produits frais. Visite en images.
Lundi matin, mon dernier jour en Malaisie. Je profite de cette journée libre de mon voyage de presse pour aller faire un tour au nord-ouest de Kuala Lumpur. Après un saut dans le village malais traditionnel de Kampung Baru, j’achète mon ticket (ou plutôt mon jeton) de transport et prend le KL monorail jusqu’à la station Chow Kit.
Ensuite, c’est la débrouille. Le marché du nom de la station n’est pas indiqué. Je remonte la rue et croise des locaux le cabas plein de fruits et légumes frais. Je suis sur la bonne voie. Puis le voilà, dans une ruelle sur la gauche : le Bazaar Baru Chow Kit ou wet market, plus grand marché de produits frais de Kuala Lumpur.
Il est 11 heures quand j’arrive au marché. Un peu tard pour goûter à l’effervescence des premières heures d’ouverture. Ce n’est pas plus mal, je n’aurai pas à jouer des coudes. Je m’engouffre dans la partie “fruits frais” et reconnaît les ananas, les mangues, les mangoustans, à la chair nacrée, bourrée d’anti-oxydants ; les “chevelus” ramboutans, à la saveur rappelant le litchi ; l’impressionnant et puant durian, un fruit quasi vénéré par les locaux à l’odeur si forte – pour ne pas dire pestilentielle – qu’il est interdit dans certains lieux publics…
Je croise aussi des agrumes (combawa…), des feuilles de bananier, des courges, des racines de manioc, de drôles de pois suspendus.
Je passe à côté de bacs où sont immergés des blocs de tofu. Je reconnais aussi du tempeh (soja fermenté puis compressé) d’une couleur blanche éclatante. Puis les aromatiques : citronnelle, galanga, gingembre, basilic thaï, curcuma… Le tout coûte trois ringgit six sous : ce sont des ingrédients basiques de la cuisine locale.
Je quitte le hall des fruits pour celui des produits de la mer.
Je craignais les odeurs de poissons, exposés sur les étals depuis l’aube. Mais non, tout va bien, ça ne sent pas plus fort que chez le poissonnier. Crabe, anguille, poissons locaux… La pêche du jour est prolixe et certaines espèces, comme les crabes aux pinces bleues, sont superbes.
Je ne m’attarde pas du côté des viandes. Chair sanguinolente, tête de veau et autres abats, ça va deux secondes, pas plus… Je quitte le marché de Chow Kit et m’arrête savourer une dernière noix de coco fraîche, à l’angle du marché. A un euro pièce, ce n’est pas la première que je sirote depuis mon arrivée en Malaisie, mais malheureusement ce sera la dernière de mon séjour. Oui, toute bonne chose a une fin.
Infos pratiques :
Marché de Chow Kit, Jalan Haji Hussein (nord-ouest de KL)
KL monorail, station Chow Kit
Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h
☆☆☆
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Cookismo, c’est moi, Christelle Vogel. Alsacienne d’origine, élevée au kouglof et à d’autres recettes alsaciennes traditionnelles, je suis aujourd’hui convertie au sans gluten. Vous trouverez encore néanmoins sur mon blog des archives de mon ancienne vie culinaire :). J’ai dirigé la rédaction Cuisine du Journal des Femmes pendant 3 ans. Actuellement journaliste et consultante freelance, je collabore avec Vital Food, Top Santé, et d’autres sites de nutrition et gastronomie. Depuis février 2017, Monsieur Cookismo et moi vivons à Bordeaux.
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